(1er livre des Rois 3,5.7-12)
(Matthieu 13,44-52)
Créer des relations signifiantes est un des secrets pour vivre une vie heureuse. Ces relations commencent évidemment à l’intérieur de la famille. La relation change au fur et à mesure que le temps passe, mais dès le moment de la conception dans le sein de la mère (ou au moment de la confirmation de la conception) il y a un lien qui se crée et que rien ne pourra défaire.
(Matthieu 13,44-52)
Créer des relations signifiantes est un des secrets pour vivre une vie heureuse. Ces relations commencent évidemment à l’intérieur de la famille. La relation change au fur et à mesure que le temps passe, mais dès le moment de la conception dans le sein de la mère (ou au moment de la confirmation de la conception) il y a un lien qui se crée et que rien ne pourra défaire.
Il y a aussi les relations d’amitié que nous
tissons les uns avec les autres au fil des années. Certaines de ces amitiés ne durent qu’un
temps, d’autres peuvent durer des années, voire des décennies. Nous changeons, nos amis changent et il y
aura toujours des ajustements.
Il y aussi bien sûr les relations
amoureuses. Elles suscitent les sentiments
les plus forts chez l’être humain. Elles
peuvent construire ou bien détruire.
Elles peuvent élever l’âme ou lui faire beaucoup de mal. Toujours est-il, c’est naturel pour l’être
humain d’aimer et d’être humain, même au prix de souffrances. Elles seront toujours semences d’un bonheur
plus grand.
Enfin, il y a des relations professionnelles qu’on
établit avec des collègues de travail.
Quand on change d’emploi, la plupart de ces liens vont cesser mais ils
peuvent aussi parfois continuer dans le temps.
J’ai comme l’impression qu’au cours des 5
dernières années, vous et moi, nous avons établi des liens qui sont un peu des
quatre relations (à part la relation amoureuse – je crois). Nous avons au départ établi une relation
professionnelle qui, dans certains cas s’est transformé en amitié et voire même
en relation quasi-familiale.
En effet, quand dans une relation
professionnelle on en vient à partager des moments aussi intimes que les
naissances, les rites de passage, les moments marquants de la vie, jusqu’au vieillissement
et éventuellement la mort, on en vient presque à faire partie d’une même
famille. N’est-ce pas d’ailleurs ce que
devrait être une paroisse : une famille, une famille spirituelle certes,
mais une famille quand même?
J’ai le cœur un peu gros ce matin car il me
faut vous dire au revoir. Je ne crois
pas que ce soient des adieux. Je me base
sur le fait que la plupart de mes prédécesseurs ont gardé des liens à
différents degrés avec vous. Pourquoi
pas moi?
Pour être honnête avec vous, je ne comprends
pas très bien pourquoi les événements se produisent de cette manière. Pourquoi
est-ce nécessaire pour moi de vous quitter alors que nous étions sur l’air d’aller. Je connais plusieurs d’entre vous sur deux ou
trois générations, pourquoi ne pas continuer à capitaliser sur cet atout pour
les années à venir?
Cependant, comme je le disais la semaine
dernière, je vous ai donné mon 110%, surtout depuis six mois. Je ne vois pas comment je pourrais faire
mieux dans l’avenir. Si je restais ici,
peut-être que je ne m’améliorerais pas vraiment; et pour vous, peut-être que la
vie deviendrait trop facile avec moi.
J’aimerais vous remercier encore une fois de m’avoir
ouvert votre cœur durant ces 5 années.
Vous ne l’avez pas fait tout de suite au début, mais nous avons appris à
grandir ensemble et nous avons fait un beau bout de chemin. C’est le temps de passer le flambeau à quelqu’un
d’autre et je suis certain que vous allez accueillir le P. Didier et tous les
autres qui viendront après comme vous m’avez accueilli moi et tous les autres qui
sont passés avant moi.
J’aimerais bien moi aussi, comme vous,
continuer à bâtir le Royaume des Cieux sur la terre en m’inspirant des
enseignements de Jésus dans l’évangile.
J’aimerais bien, moi aussi, comme vous, adresser à Dieu la prière de
Salomon dans la première lecture : je ne demande pas de vivre de longs
jours ou bien la richesse et je ne désire pas le malheur pour ceux qui m’aiment
moins. Comme vous, je demande le
discernement, l’art d’être attentif et de bien gérer pour m’occuper d’un peuple
très nombreux que je dois apprendre à connaître.
Après tout, le secret du bonheur est de créer
des relations, alors, créons-en!
(Cette homélie est la dernière que je publie sur cette page. Je vous remercie de votre fidélité durant toutes ces années)
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