(Actes 2,1-11)
(1ère Corinthiens 12, 3b-7.12-13)
(Jean 20,19-23)
Vous avez peut-être
déjà vu certaines personnes profiter de la fête de Noël à chaque année pour
chanter ‘bonne fête’ à Jésus. Si le 25
décembre c’est le jour de sa naissance, ça parait être une bonne idée. Jésus serait très, très vieux – 2000 ans et
plus... beaucoup de chandelles sur son gâteau…
Eh bien, en ce
dimanche de la Pentecôte nous pourrions très bien décider de chanter une autre
fois la mélodie ‘bonne fête’ car aujourd’hui on dit que c’est la fête de
l’Église. Aujourd’hui, jour de
Pentecôte, c’est le jour précis où l’Église de Jésus-Christ a commencé à
exister. Aujourd’hui c’est le jour où
l’Église, représentée par les Apôtres, reçoit la force de l’Esprit-Saint pour
l’annonce de l’évangile. C’est un jour
très important pour nous et j’aimerais vous raconter pourquoi en trois points.
Le premier : la
force de l’Esprit Saint est pour tous les peuples. On nous explique cela dans la première
lecture. Ce n’est pas anodin quand on
nous dit que tout le monde pouvait comprendre les Apôtres annoncer la Bonne
Nouvelle dans leur propre langue, leur propre dialecte. Le mot dialecte ici en grec ne doit pas être
compris comme nous on le comprend aujourd’hui, on doit plutôt le comprendre comme
signifiant que tous les groupes linguistiques, même les plus petits, peuvent
comprendre ce qui est dit. Luc n’écrit
pas que tout le monde comprenait ce qui était dit par les Apôtres qui parlaient
probablement l’hébreu ou le grec ce jour-là.
Non. Les gens comprenaient comme
si les Apôtres avaient connu leur propre dialecte. Première conclusion : l’Esprit-Saint
souffle où il veut, même pour des gens qui ne nous ressemblent pas trop.
Deuxièmement : à
partir du moment où on peut dire « Jésus est Seigneur » on comprend
que l’Esprit-Saint est là pour nous en fonction de nos habiletés personnelles,
nos besoins personnels ou ceux des gens de notre entourage. St Paul l’écrit aux Corinthiens : il y a
plusieurs dons (en grec, Paul les appelles ‘des charismes’), plusieurs services
(en grec, Paul utilise le même mot qui nous a donné le mot ‘diacre’), plusieurs
activités (en grec, Paul les comprend comme la mise-en-œuvre du désir de
servir). Dans tous les cas, Paul écrit, c’est
toujours le même Esprit qui agit, en vue du bien de tous. Deuxième conclusion : c’est quoi votre
don à vous? C’est quoi votre charisme? La prière? l’accueil? la parole?
l’écoute? l’organisation? le discernement des cœurs? C’est quoi le service que vous pouvez
apporter à votre entourage? Le service
des petits-enfants? Des ados? Des jeunes adultes en quête de sens? Des personnes âgées? Aimez-vous le service du culte à
l’église? Aimez-vous être au service des
gens dans le besoin? Les visites à
domicile ou dans les hôpitaux? Enfin
bref, comment pourriez-vous contribuer à la mise-en-œuvre d’une activité, d’un
service, pour faire une différence?
Troisièmement :
l’Esprit-Saint nous fait sortir du confinement.
Dans la page de l’évangile on se rend compte que le don de
l’Esprit-Saint remplace la crainte et la peur par… la paix. L’Esprit-Saint remplace le chagrin et la
peine par… la joie. L’Esprit-Saint
remplace le repliement sur soi-même à cause de l’expérience du péché et de nos
limites par… l’audace, l’envoi et le pardon.
Parce qu’n a toujours une deuxième chance.
Le mot de la fin ce
matin se veut être une parole de reconnaissance pour le don que l’Esprit-Saint
nous a donné cette année en la personne du séminariste Francis. Il est avec nous depuis le mois d’août
dernier. Il est venu pour faire une
expérience de cheminement avec les élèves de l’école Le Relais, son expérience
s’est soudainement transformée en expérience de guerre de tranchées en temps de
pandémie. L’Esprit-Saint a agi à travers
Francis pour le bien de tous. Merci
Francis. Tu lances maintenant la balle à
tous ceux et celles qui nous écoutent : pouvons-nous faire une différence?