(Actes 6,1-7)
(1ère Pierre 2,4-9)
(Jean 14,1-12)
Quand on dit à propos de quelqu’un : « Celui-là,
celle-là, elle sait où elle s’en va », c’est un compliment, n’est-ce pas? Le contraire est vrai aussi : si on dit
à propos de quelqu’un : « Il/elle sait pas où elle va », ce
n’est pas un compliment. Avoir confiance
en soi et être maître de son destin sont des signes de maturité et de maîtrise
de soi. Quand quelqu’un sait où il s’en
va, c’est plus facile de se mettre à sa suite que de suivre quelqu’un qui n’est
pas trop sûr.
Jésus dans la page de l’évangile de ce dimanche
démontre qu’il sait où il s’en va. Il
est en train de dire à ses disciples : « Suivez-moi et je vais vous
montrer le chemin. » Les disciples
eux veulent aussi montrer qu’ils savent où ils s’en vont. Ils veulent montrer qu’ils sont capables de
se diriger tous seuls! C’est pour ça que
Thomas dit : « Dis-nous où tu vas et on trouvera bien le
chemin. » Or, Jésus ne parlait pas
comme pour dire : « On se donne rendez-vous à tel endroit. Vous
pouvez passer par où vous voulez pourvu qu’on se retrouve à tel endroit, à
telle heure. » Non! Jésus est en train de dire : « Suivez-moi
car je connais le chemin. » Il veut
de la compagnie. Il veut qu’on marche
avec lui.
Je trouve que ce qui se passe présentement dans notre
société peut vraiment nous enseigner quelque chose. On a entendu très souvent les experts en
estime de soi nous dire que tout est possible quand on croit en ses capacités. L’autonomie de l’individu est devenue une loi
sacro-sainte de notre société. « Tu
veux, tu peux » est le slogan sur toutes les lèvres. On a appris depuis 8 semaines que cette loi
n’est pas aussi prévalente qu’on le pensait. On a appris que parfois il faut laisser les
choses aller. On n’a pas le contrôle
absolu sur tout. Pourtant, quelqu’un
doit bien avoir le contrôle, n’est-ce pas?
Évidemment, vous voyez où je m’en viens avec mes skis
– la réponse est bien sûr : « Jésus ». Lui il sait où il va. Cependant, sa présence parmi nous n’est pas
aussi évidente qu’au moment du récit de l’évangile de ce dimanche. Par contre, nous avons ce matin en première
lecture le récit d’une première remise en question dans la jeune communauté
chrétienne une fois que Jésus est parti. Les disciples ne savent plus où donner de la
tête et ils ne peuvent être là pour tout le monde. Que font-ils alors? Ils prient.
Jésus se rend présent à eux par le discernement dans la prière.
Alors, en temps de pandémie et en attente que les
restrictions sévères qui nous sont imposées soient enfin un peu allégées, prions. Prions et demandons la résilience, la
patience, la persévérance et l’abandon à la Divine Providence. Soyons forts, soyons courageux, soyons
obéissants.
Il est remarquable de constater dans la première
lecture qu’après avoir choisi les 7 pour le service du prochain, St Luc
mentionne aussitôt que beaucoup parvenaient à l’obéissance de la foi. Le même terme revient dans la deuxième
lecture : il faut obéir à la Parole de Dieu. Obéir ici ne veut pas dire ‘s’anéantir devant
l’autorité’. Obéir, ça veut dire faire
confiance à celui qui nous dit : « Pour aller où je vais, vous savez
le chemin, alors suivez-moi. »
Aujourd’hui c’est la fête des mères. Nos mamans sont des exemples extraordinaires
pour leur capacité à s’adapter à toutes circonstances : pas un seul bobo à
un de leurs enfants ne trouvera de réponse appropriée.
Ce matin, remercions le Seigneur pour le don de nos
mamans. Pour certains d’entre vous, il
faut vous tourner vers le ciel, pour d’autres vous pouvez facilement la
regarder les yeux dans les yeux en ce
moment précis, et pour d’autres enfin (et c’est mon cas), il faut le
faire à distance en cette période de confinement. Et donc, je salue ma maman qui me regarde
peut-être à la maison sur sa tablette à la ville de Québec et je salue aussi toutes
les autres mamans qui nous écoutent ce matin et je vous offre à toutes un gros
bec! Bonne fête des mères!
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