Le jeûne de nourriture est pas très populaire de nos
jours, n’est-ce pas? Même Angèle Arsenault le chantait dans une chanson célèbre des années 70: « Je suis ben partout quand je mange; Quand je
m'ennuie moi je mange; Même dans mon lit moi je mange ». On mange même quand on a pas vraiment faim et
aussitôt qu’un petit sentiment de faim ou un mal de tête apparaît on se dit :
« Il faut que je mange. Ça va passer. »
La docteure Françoise Wilhelmi de Toledo, médecin et
directrice de cliniques médicales en Allemagne et en Espagne se spécialise dans la supervision de cures de jeûne depuis 35 ans. Elle est l’auteure d’un
livre intitulé : L’art de jeûner. Dans ce livre, elle explique que le jeûne de
nourriture apporte de nombreux bienfaits au corps humain. Il permettrait entre autre de régulariser la
tension artérielle, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Il réduirait la fatigue, les maux de tête et
les problèmes d’obésité. Il aurait même
un effet positif sur les maladies inflammatoires comme l’arthrite, l’asthme et
les maladies digestives. Enfin, le jeûne
aurait un impact positif sur notre santé mentale. Bref, il n’y a aucune raison pour laquelle il
faudrait nous priver de jeûner.
Autrefois dans l’Église, le jeûne était omniprésent. Vous rappelez-vous quand on vous demandait de
jeûner pendant toute une nuit avant de faire la communion du lendemain? Vous rappelez-vous les jeûnes du Carême ou
les 40 heures de prière, d’adoration et de jeûne? On ne parle plus beaucoup de cela
aujourd'hui. On dirait qu’il ne faut
plus jeûner.
En tout cas, on vous a demandé de jeûner de la
communion pendant longtemps, n’est-ce pas?
La dernière fois que nous nous sommes rassemblés ici pour la messe
dominicale, c’était le 8 mars dernier, c’est-à-dire il y a exactement 99 jours de cela. Un long jeûne, n’est-ce pas? Le problème avec le jeûne, c’est justement qu’il doit durer qu’un temps. On ne peut
pas jeûner tout le temps, à l’année longue.
À un moment donné, il faudra manger, sans tomber dans la gourmandise,
évidemment.
Pas de danger de tomber dans la gourmandise de la
communion, mais vous et moi on est heureux (ce matin) de pouvoir enfin recevoir
la communion, notre nourriture spirituelle dont notre âme a besoin. On en a rêvé pendant 99 jours. Le jeûne est terminé. C’est le temps de fêter!
Bonne fête du
Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ!
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