Si je vous
demande de me dire comment vous savez si quelqu’un vous aime vraiment, ce
serait intéressant d’entendre vos réponses.
On pourrait dire qu’aimer quelqu’un c’est connaître ses préférences au
point de savoir comment lui faire plaisir ou comment lui tomber sur les
nerfs… Aimer quelqu’un, ça peut vouloir
dire être prêt à faire passer les goûts ou les besoins de l’autre avant les
nôtres… Aimer, ça peut vouloir dire être
capable de préparer un petit déjeuner au lit une fois de temps en temps… Aimer, c’est savoir écouter aussi. Mais surtout, je pense qu’aimer c’est d’être
capable de pardonner. Je crois qu’on a
pas vraiment aimer quand on a pas appris à pardonner.
Je vous dis
ceci ce matin car nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de Pâques
qu’on désigne aussi comment étant le dimanche de la Miséricorde Divine. Il s’agit d’une dévotion d’origine polonaise
qui était très chère au Saint Pape Jean-Paul II, lui-même polonais. Il l’a étendu à toute l’Église universelle.
Ce que cette fête nous propose comme message c’est que Dieu a tellement aimé le
monde qu’il nous a donné son Fils unique qui est mort et ressuscité par amour pour
nous. Or, parler d’amour ça veut précisément
dire parler de miséricorde et de pardon.
Ce n’est pas
moi qui le dis, c’est le texte de l’évangile de ce dimanche. Jésus apparait à ses disciples et fait
descendre sur eux l’Esprit-Saint. Et
Jésus ajoute tout de suite comme pour dire à quoi ça sert l’Esprit-Saint :
« À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis. » Dans mon livre à moi, c’est du pardon dont on
parle ici, tout particulièrement sous la forme du sacrement du Pardon.
Évidemment,
parler de pardon ça implique de parler d’une autre idée qui est aussi
importante: le regret, la conversion. Je
peux bien demander pardon, mais si je ne le regrette pas ou que rien ne change,
ça devient fatiguant à la longue...
C’est vrai que Jésus a dit qu’il faut pardonner 70 fois 7 fois mais
c’est aussi vrai qu’il a invité les gens à qui il pardonnait leurs péchés de ne
plus pécher dans l’avenir.
D’ailleurs, c’est
un peu ce qui arrive à Thomas dans l’Évangile.
Thomas l’incrédule nous ressemble tellement! On veut toujours avoir des preuves pour tout
et pour rien! On veut des signes pour
tout. On veut des explications pour
tout; comme Thomas. Mais Jésus ne fait
pas de reproche, il dit simplement à Thomas : « Parce que tu m’as vu,
tu crois. Heureux ceux qui croient sans
avoir vu. » Ayoye! Bonne leçon d’humilité…
Et pourtant,
j’ai envie, moi, de remercier l’apôtre à genoux pour son doute car comme l’a si
bien dit le saint pape Grégoire le Grand dans un sermon portant sur cet
évangile : « l’incrédulité de Thomas a été plus avantageuse pour
notre foi que la foi des disciples qui ont cru. » Pourquoi?
Parce que son doute confirme notre foi.
Si ce n’avait été de lui, nous aurions eu aucun récit des apparitions du
ressuscité dans lequel un disciple touche et met le doigt dans la plaie de
Jésus. C’est un témoignage exceptionnel.
Et une fois
que Thomas a mis son doigt dans le côté de Jésus, il fait l’expérience d’un
grand revirement dans son corps et son âme.
Plus rien ne sera jamais pareil.
Il confesse : « Mon Seigneur et mon Dieu! »
Le tableau que
vous voyez ici à mes côtés est une reproduction de l’icône de Jésus
miséricordieux. Vous voyez que deux rayons sortent du côté de Jésus, d’après la
vision qu’en a eu la voyante Sr. Marie-Faustine. Le rayon plus pâle représente l’eau qui
justifie les âmes et le rayon rouge représente le sang qui est la vie des âmes.
Ce matin,
accueillons le don de l’Esprit Saint afin d’obtenir le pardon des péchés et
l’affermissement de notre foi pour le plus grand bien de nos âmes. Amen.
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