Les événements des dernières semaines ont complètement bouleversés notre vie quotidienne. Plus rien n’est pareil comme avant, et maintenant on nous parle « d’une nouvelle normalité ». Ça fait seulement deux mois que ce virus a un nom. Au début de la pandémie, les informations que vous receviez alors que vous étiez au travail changeaient de jour en jour, parfois d’heure en heure et même de manière contradictoire. Peut-être avez-vous déjà perdu votre emploi... On a aussi interrompu les classes pour les élèves. La conclusion de l’année scolaire demeure incertaine. Allez faire l’épicerie, ou se rendre à la pharmacie est devenu compliqué. Le nouveau vocabulaire sur toutes les lèvres c’est : « distanciation sociale et confinement. » Plus de coiffeuse, de barbier, de soirées au restaurant, de parties de carte, plus de café au restaurant du coin avec les amis. Et le plus choquant de tout : plus même de visite de vos propres enfants et petits-enfants.
Et aussi, plus de visite à l’église. Et c’est là probablement un gros sacrifice pour la plupart d’entre vous. Il faut le dire clairement : le virus corona et l’Église nous nous battons pour la même clientèle. Le virus veut votre mort, nous nous voulons votre bien spirituel. En ce sens, toutes les mesures contraignantes qui sont prises (y compris celle de ne pas pouvoir venir à l’église) sont, disons-le honnêtement, contre nature. En d’autres mots, vous avez le droit d’être fâché. Vous avez le droit d’avoir de la peine. Vous avez le droit de vous demander si ça en vaut vraiment la peine. Et c’est notre devoir à nous et à vos proches de vous dire que c’est bien que ce soit ainsi car ce qui est en jeu ici c’est la vie ou la mort. Aussi bien choisir la vie…
Ceci étant dit mon message pour vous ce matin c’est qu’on ne va sortir de ceci tout seul. Le virus cherche notre perte. Les mesures contraignantes nous apparaissent comme faisant partie du problème, mais ce ne sont pas les mesures contraignantes qui sont mal. Ce qui est mal, c’est le virus.
On dit que le meilleur moyen de combattre la morsure d’un serpent c’est d’utiliser le venin du serpent comme un anticorps. On dit aussi qu’on combat le feu par le feu comme le font les pompiers contre les feux de broussailles et les feux de forêts. Eh bien, pour combattre le virus, il faut utiliser les armes qui sont à notre portée, aussi difficiles à accepter ces mesures puissent-elles être.
En deux mots, le dicton veut que la chaine ne soit pas plus forte que son maillon le plus faible. Si on veut passer au travers de cette épreuve il faut être solidaires les uns avec les autres. La complaisance, l’indifférence ou la négligence n’ont pas leur place.
J’aimerais vous dire que Francis et moi nous voulons vous assurer de notre entier support spirituel en cette période très difficile pour vous et vos proches. Pâques, c’est la fête de la vie plus forte que la mort. C’est la fête de la Vie qui nous unit, nous fortifie, nous stimule et nous vivifie. En attendant que vous puissiez remettre les pieds dans votre église, Francis, moi et quelques autres personnes nous en prendrons bien soin. Joyeuses Pâques!
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