Les repas sont très importants dans la vie. Non seulement parce qu’on y mange de la
nourriture qui soutient notre corps mais aussi parce qu’il s’agit d'une occasion
où nous pouvons nous rencontrer en famille et partager d’agréables
moments. D’ailleurs, presque toutes les
fêtes de famille impliquent un repas sous quelque forme que ce soit. Manger et être heureux vont main dans la
main.
Jésus a choisi l’occasion d’un repas pour partager
avec ses disciples un dernier moment d’intimité avant l’heure de sa
Passion. Il leur a alors offert un long discours
d’adieu. Il s’est même permis de poser
un geste d’humilité en nouant le tablier autour du coup et en se mettant à genoux
au pied de ses disciples pour leur laver les pieds. À l’époque de Jésus, ce sont les esclaves qui
lavaient les pieds de leurs maitres et leurs invités. En posant ce geste, Jésus nous fait une leçon
d’humilité et de service. Ce qu’il a
fait pour ses disciples, il faut le faire les uns pour les autres. Si nous sommes les amis de Jésus, nous devons
servir les autres.
S’il y a quelque chose de positif avec le virus corona,
c’est qu’on a plus le choix de rester à la maison, de cuisiner de bons petits
plats et de manger ensemble. D’habitude on
n’a pas le temps à cause du travail, des amis, des devoirs et à cause de toutes
sortes d’autres choses… Depuis trois
semaines, on n’a pas le choix : tant qu’à manger, aussi bien le faire
ensemble!
Alors, on laisse de côté nos téléphones et on prend le
temps d’être ensemble, de parler ensemble, d’avoir du plaisir ensemble,
d’écouter l’autre, de se laisser écouter par l’autre; bref, d’aimer les autres
et de se laisser aimer par eux. Ça fait
du bien finalement!
J’aime ça m’imaginer que c’est exactement ce que Jésus
désirait faire avec ses disciples lors de la dernière Cène. Comme c’était son dernier repas avec eux, il
a voulu leur laisser tout ce qui était important pour lui. Trois choses d’après moi : son corps et
son sang d’abord, la plus belle
nourriture qui soit; une nourriture pour
le corps et une nourriture pour l’âme.
La deuxième : le commandement du service, car « il n’y a pas
de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis », et la
troisième : l’importance de passer du temps ensemble.
D’après la tradition, la dernière Cène de Jésus était
aussi la Pâque juive. Jésus, tout Juif
qu’il était, fête aussi la Pâque car il va bientôt passer de ce monde vers son
Père. Avant son départ, Jésus nous donne
tout ce dont nous avons besoin pour nous y préparer ; et je me
répète : il nous donne son corps et son sang, il nous donne le
commandement du service, et il nous enseigne à propos de l’importance de passer du temps
ensemble.
Par contre, deux des trois points sont impossibles à
réaliser cette année dans nos communautés paroissiales : vous ne pouvez
pas recevoir la communion et on ne peut pas être ensemble. La seule chose qu’on peut faire c’est
servir. Alors, servez-vous! Servez-vous les uns les autres, et
servez-vous à la table familiale de Pâques, parce qu’après tout le plus
grand commandement d’après Jésus c’est de nous aimer les uns les autres comme
il nous a aimé. Et ça personne peut
vous l’enlever.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire